Archive for décembre 2011

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Session six

23 décembre, 2011

Va dehors

Je déteste les clubs
Les excuses de soirs de fêtes commerciales
La musique de la radio brisée
L’idéal des jeunes adultes de garderies
À l’alcool pétillant sans âme sanglante

Dans une heure je serai disparu
Pour tous ceux qui attendent mon absence
J’ai encore la voix aigüe dans la gorge
La boule de poil d’une tête de turc
Qui sera crachée avec éthique par ceux-ci
Plus tard j’apprendrai que je suis naïf

Brûler vif ou s’éteindre en silence
Le Vietnam se trouve au bout de mes doigts
L’agent orange d’origine
J’allume ma main en feu
Pour contempler un soleil plus proche
Que chacun de nous, couchés sur le comptoir
Plus tard j’apprendrai que tu voulais de mes brûlures

Les sincères sont restées à la porte, ils n’entrent pas
Comme les pauvres et les riches d’émotions
Je n’existe que dans les chansons a cappella
Les danses immobiles de l’inconscient
La mémoire se lobotomisera de soi-même
Après je resterai devant la vitre illuminée de sens
Plus tôt j’apprenais qu’un enfant est mort il y a longtemps
Demain, je saurais te parler d’autre chose
Que la normalité excentrique

Le silence
Le masque de silicone
Le visage aux percussions accélérées en limbo
La main
La déchirure du cou sous les ongles
La naissance brute sur les ondes
Les résidus par terre
Le sang en plastique transparent
Les déchets près du regard
La respiration
Le vide

Le sourire
Puis le cri infini
Vient

J’ai un timbre dans la main
Un emballage quelque peu raciste
De nègres blancs de république française
Un suisse tiré à la carabine cassée

Je l’ouvre comme l’américain me l’a enseigné
Tel un vinyle vanille se valse
J’aimerais injecter de l’encre entre ses lignes

Son nom s’échappe de mes écrits
Comme son goût fortifié, brique par brique
De dernière goûte et de dernière tranchée
De la marque sidérée par son humour noir
Comme le sourire embrasse le malaise
Et ses dents sur la conscience

P.-S.: Dernière chose. J’ai été sélectionné pour le recueil inter-collégial de poésie… Yé.